Interview Abdesslam – Ambassadeur Athènes

 

Je m’appelle Abdesslam, 29 ans et expatrié à Athènes en Grèce depuis maintenant un an. Je suis partis sur un gros coup de tête! (Rires). J’étais à un moment de ma vie où je désirai voir autre chose que le train train quotidien habituel, à la recherche d’exotisme. Et clairement c’est un choix que je ne regrette pas jusqu’à maintenant, j’y trouve pas mal de points d’intérêts avec ce que je développe musicalement (car je produis et mixe de la techno ndlr) qui me permettent d’avoir une approche différente de celle que j’avais en France et ça c’est bénéfique pour l’inspiration.

 

 

Je pense un peu comme tout le monde, via les groupes de partages techno telle que Weather Music Festival il y a maintenant 4 ans. Je connaissais le principe du groupe communautaire et me demandais à quel moment j’allais bien pouvoir profiter de ces généreuses infos et également, pouvoir y contribuer 🙂

 

 

Étonnamment diversifiée! Quand je suis arrivé l’an dernier, je m’attendais à deux ou trois clubs proposant des soirées hebdomadaires comme le fameux Six Dogs par exemple. Mais dans la forme, c’est vraiment tentaculaire. Il y a au moins 10 soirées par semaine, plus ou moins qualitatives les unes des autres, avec des headliners ou encore du full local, ça va du club le plus propre du monde au squat le plus schlag qui puisse exister et tu en as pour tous les goûts : House, Techno, Industrial & Acid Techno, Drum & Bass …

La nuit ne s’arrête jamais ici. Il y a toujours un lieu pour continuer à faire la fête jusqu’à tard dans l’après-midi. Pour ça, uniquement les locaux en connaissent les bons plans 🙂 une sorte de chasse gardée ^^

 

 

Objectivement, ils ne sortent pas quand ils le veulent. Cela est dû à un pouvoir d’achat très réduit (les stigmates de la crise financière grecque de 2009 restent d’actualité pour les jeunes de moins de 30 ans, souvent inactifs). Donc tu ne les verras pas sortir tous les soirs, mais si ils sortent ils veilleront à passer un très bon moment. Ils n’ont pas de temps à perdre pour jouer les enfants et être irrespectueux envers les autres danseurs, de facto ils maintiennent une vibe totalement exceptionnelle.

 

 

Pendant que je jouais mon set dans un club du quartier antifasciste Exharchia, des coups de feu ont retenti à plusieurs reprises. Il était genre 4h du matin. Donc je vais voir le patron et lui demande si on doit arrêter là soirée et la il me sort en toute décontraction « si on doit arrêter les soirées à chaque fois où l’on entend des coups de feu on fermerait boutique, continues la soirée »

 

 

J’ai un plan de match en général ! Les before je les passe au bar «Μπη Σάιντ» (comprendre B Side) où les week-ends tu retrouves des soirées allant de la house à la techno finissant généralement à 3 heures du matin. Ensuite, il y a l’embarras du choix. Pour une soirée plus ouverte et all gender friendly, Astron Bar situé dans le quartier Psyrri est le spot génial pour de la techno qui tape! Généralement ça se termine à 8h du matin et les consos ne sont pas trop chères. Sinon dans les gros clubs, le Six Dogs invite toutes les semaines des guests house to techno. Pour les endroits plus intimistes et moins fréquentés des touristes, Temple Club à Gazi est le must to go! Full local et good vibe assurée pour une ambiance EBM, Industrial. Et enfin pour terminer, si t’aimes les afters caverneux, le Skull Bar proche de la station Ambelokipi te permet de finir ta soirée sur les coups de 15-16h.

 

 

Alors je dirai le collectif Coma, une alliance entre Analogue et Electric Pressure. Leur dernière date était une pure boucherie avec IHM et Remco Beekwilder il y a deux mois. La prochaine sera en février avec Tommy Four Seven et Regis … C’est tout l’intérêt de Coma, unir leurs forces pour proposer des guests et des locaux confirmées sur leur line-up, à ne pas louper si vous êtes dans le coin .

 

 

Techno & Pita Gyros